Et on se réveille à nouveau, ou sait-on jamais peut-être pour la toute première fois, face à des conséquences qui se rapprochent dangereusement, face à toute cette souffrance qui nous paraît bientôt inévitable.

 

Le choc de cet éveil peu agréable, démultiplié par le sentiment d’urgence, nous pousse à l’action, ou plutôt à la réaction et, dans le pire des cas, nous amène à nous endormir à nouveau, nous restituant l’illusion de notre sécurité vêtue de son déni confortable.

Contrairement à ce que certains essaient de nous vendre, se préoccuper ou essayer de faire disparaître les symptômes ne soigne pas la maladie elle-même. De la même manière, agir en réaction aux conséquences d’un problème ne le règle pas. Pour le faire il est plus judicieux de trouver la solution et d’agir en amont. Cela signifie anticiper, et rien de mieux pour le faire que de garder les yeux ouverts car c’est devant ce regard éveillé que l’univers dévoile toute sa beauté et que fleurissent opportunités et solutions accompagnées d’expériences de vie intensément plus riches.

 

Placer le développement de l’être humain au cœur de notre intention nous aide à trouver l’équilibre en nous apportant suffisamment d’énergie et de courage pour rester éveillé, vif et attentif. Tout ceci avec le bénéfice de laisser résonner les plus belles harmonies de la nature au travers de nous et de voir l’utopie non plus comme un but mais comme une des nombreuses conséquences de notre propre développement.

 

Peu importe donc si les projets nous semblent vertigineusement difficiles, voire impossibles. Renversons la balance, développons-nous petit à petit jusqu’à nous élancer dans le présent avec confiance, élégance et selon notre propre créativité.